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Les crabes dansent au Croisic

Je ne guérirai pas, mais je vis gaillardement (la plupart du temps) : FAUT PAS GÂCHER !

Une maman, une famille comme les autres

Ce matin, c'est le matin du jour de la fête des mamans !

 

Je me suis levée tôt, pour un dimanche. Quel que soit le jour en réalité, je me lève tôt  : le sommeil n'est pas mon fort. Même fatiguée. Même après le voyage d'hier. Paris, le TGV, la séance pas bien agréable chez ce médecin de la capitale. Je te raconterai ça aussi sous peu. Ce matin, je te raconte mon matin de ma fête des mamans. Un jour pas comme les autres, pour une maman comme toutes les autres, finalement. Oui, c'est ça le message du jour pour toi, pour toutes les mamans malades :

 

ON EST DES MAMANS ET PUIS C'EST TOUT ET ÇA S'ARRÊTE LÀ !

 

Une maman, une famille comme les autres

 

Ce matin du jour de la fête des mamans, il est tôt donc, je surveille le lait dans la casserole. La moyenne. Celle qui va pour les matins de petits déjeuners à 4. Je me retourne : le visage du tout petit homme est là dans l'encadrure. Il a un franc sourire. Ce sourire plat qui lui fend les joues d'un bord à l'autre. Avec les dents, qu'il a grandes maintenant (car à 9 ans, on n'a plus ses dents de lait depuis longtemps) bref, les dents démesurées du tout petit homme sont bien présentes dans ce sourire franc ! Je remarque les mains cachées dans le dos.

 

"Ne regarde pas : c'est ton cadeau !"

 

Je me cache les yeux sous la main droite. Entre les doigts (je triche :), je vois qu'il glisse un... carton rose... Oui, c'est un carton rose... Il le glisse sous une revue de la petite table ronde. Il le fait aussi prestement qu'avec application : faut pas abimer le cadeau, mais faut faire fissa ! C'est bien lui : réfléchi, vif, efficace... Comme son papa. Farci d'émotions pleines et prêtes à déborder, comme sa maman.

 

Le petit homme pousse à son tour la porte de la cuisine. Je me retourne. Lui a ce sourire réservé, cette expression qui dit tout depuis toujours, malgré la retenue. Cette sensibilité, je l'aime tant !

 

"Bonne fête Maman"

 

Il me serre dans ses bras. Les miens en font autant. Je renifle au passage les longs cheveux du petit homme. Oui, le haut de sa tête atteint maintenant le bas de mon nez. Tout pile. Il grandit le petit homme ! Et son odeur n'est plus la même. Je ne sens plus le chaton de la petite enfance. Je flaire le matou qui a fait, en septembre dernier, son entrée au collège. Ce n'est plus mon bébé, c'est mon grand garçon ! Mon amour, ma fierté, comme son petit frère ; Cela, en revanche, ça n'a pas changé.

 

La famille est au complet maintenant, notre famille comme toutes les autres. Et je me régale de ça :

 

 

Une maman, une famille comme les autresUne maman, une famille comme les autres
Une maman, une famille comme les autres

 

Le tout petit homme n'est généralement pas porté sur les poèmes. Il est capable d'inventer les constructions les plus complexes. Depuis tout bébé. Clipo, Légo... Il crée du robot, du dragon, du vaisseau, du bateau... Sans jamais suivre les notices. Il crée comme il le décide, lui. Mélangeant même les boites, les pièces qui n'ont a priori rien à faire ensemble. Il crée !... Mais pas du poème. Les mots, c'est plutôt le domaine de son grand frère.

 

Mais ça, c'est du poème ! Il m'épate. Et il me touche. Tout petit homme, je t'aime ! Viens là que je te prenne sur mes genoux. Viens que je te berce, que je te cageole. Tes bras, tes jambes, tout dépasse de la chaise. Tu es grand toi aussi. La dernière fois que tu as voulu "faire la taille", c'était hier, ta tignasse blonde me chatouillait le cou. Régulièrement, tu contrôles ta pousse en te plantant devant moi. J'aime bien notre rituel. Je prends ton visage et le plaque sur mon corps. Sans grand ménagement pour te faire rire. Puis chut ! Concentration. L'opération est sérieuse. Soyons sérieux, donc. Je pose le plat de ma main sur le sommet de ton crâne. Je fais semblant de ne pas remarquer que tu t'étires et que tu tends le cou pour gagner quelques milimètres. Je fais glisser les doigts et viens montrer le niveau sur ma poitrine. Clavicule ! Tu m'arrives à la clavicule, regarde ! Tu t'écartes... Mine réjouie du tout petit homme qui constate la progression indiscutable.

 

Je suis une maman comme les autres

 

Et c'est pas tout ! Mon homme aimé a pensé à moi aussi :

 

Une maman, une famille comme les autres

 

Un bouquet de pivoines. Ma "préférée fleur" comme disait le petit homme (petit, il inversait adjectifs et noms ; il nous livrait donc ses descriptions à l'anglaise !). Ma préférée fleur, la pivoine. Avec la renoncule. Et dans une heure, mon homme aimé cachotier me dit de me tenir prête. Il m'emmène. Quelque chose me dit que je n'ai pas fini de me régaler !

 

NDB - Note de bibi :
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